1. Le numérique omniprésent dans les politiques publiques
Cette focalisation croissante sur le numérique trouve plusieurs motivations.
Répondre aux nouveaux modes de vie, de travail, d’éducation et de consommation
Avec le numérique, ce sont de nouveaux modes de vie qui sont apparus. L’individu est devenu hyper-connecté et il est devenu inconcevable pour beaucoup de ne pas disposer de réseau 4G ou wifi, pour travailler ou garder le contact avec ses proches, quel que soit le lieu où l’on se trouve, chez soi ou dans un espace public urbain, ou dans la nature.
Par ailleurs, les bar connectés, les espaces de télétravail et de co-working, mais aussi les Fablabs sont autant de lieux qui répondent aux nouveaux modes et de plus aux exigences des habitants.
Engager la transition numérique de l’économie
Pour les entreprises, le numérique est devenu un outil indispensable pour se faire connaître mais aussi pour vendre. La plupart des entreprises ne peuvent plus faire face à la concurrence sans disposer des outils numériques les plus basiques. Or, il apparaît que les entreprises françaises sont encore sous équipées comparées à leurs concurrentes européennes.
Participer à la formidable dynamique de l’innovation
Le développement de matériel informatique, d’applications numériques, ou encore les nouvelles technologies (voiture sans conducteur, smart-grids, imprimantes 3D, etc.) constituent de nouveaux viviers d’emplois que les territoires ne peuvent ignorer. La conception de ces nouveaux outils constitue une opportunité de croissance économique et de création d’emplois dont les perspectives apparaissent encore sans limite.
Faciliter la transition énergétique des territoires
La révolution numérique avec notamment le développement des « smart grids », mais aussi des thermostats intelligents, doivent permettre aux territoires de réduire leur consommation énergétique. Dans le domaine de la mobilité, le numérique doit également permettre aux transports collectifs d’être plus efficaces et donc attractifs, permettant ainsi de réduire l’usage de la voiture.
Ouvrir de nouveaux horizons pour le marketing territorial
Le numérique a bouleversé la manière de communiquer. Si il y a encore 20 ans les territoires et les individus ne pouvaient espérer toucher qu’un public local, il est possible désormais de parler au monde. N’importe quel artiste, tribun ou musée est aujourd’hui dans la capacité de se faire connaître sans moyen financier. Dans le cadre d’une mobilité internationale facilitée des habitants, des entreprises, des touristes et des capitaux, cette capacité à manier ces outils est stratégique.
2. La nécessaire lutte contre la fracture numérique
Lutter contre la fracture territoriale : ancrer le territoire dans l’ère numérique pour ne pas le laisser à la marge d’un monde en pleine mutation
Ne pas s’engager sur la voie du numérique, c’est prendre le risque de :
– devenir un territoire inadapté aux exigences des habitants, et donc un territoire où ils ne veulent pas vivre ;
– d’être isolé lorsque le monde entier est connecté ;
– voir ses entreprises perdre en compétitivité face à leurs concurrents qui auront su prendre le virage du numérique ;
Lutter contre la fracture sociale : offrir à chaque citoyen l’accès aux outils du numérique
3. La nécessaire évaluation de la transition numérique de la Vallée de l’Oise
Il est donc encore plus difficile d’évaluer la transition numérique d’un territoire car toutes ses composantes sont concernées. Ainsi, le recensement des projets est donc difficile et long.Des sujets pas assez structurés donc mal traités
Au-delà de cette connaissance insuffisante, le développement du numérique à tous les niveaux et dans tous les secteurs d’activité, rend difficile une bonne compréhension de la transition numérique.
Ainsi, il apparaît trop souvent que la volonté affichée de traiter du numérique, par exemple dans un projet urbain, se heurte à l’absence d’éléments précis et concrets.
Le premier objectif de notre démarche se situe dans la pédagogie, afin de pouvoir expliciter, de manière très concrète ce qui signifie la transition numérique dans des domaines aussi variés que la mobilité, l’éducation, l’énergie, les espaces publics, etc.
En effet, si l’INSEE propose bien quelques éléments de nomenclature relatifs au secteur d’activité du numérique (édition de logiciel par exemple), a contrario, la présence du numérique dans l’espace public, dans le domaine de la santé ou de l’économie, mais aussi la qualité des réseaux, ne font que rarement l’objet d’état des lieux précis.
Ainsi, dans la Vallée de l’Oise comme ailleurs, il est aujourd’hui très difficile de dire si un territoire est avancé sur la voie de la transition numérique. Certes, chacun aura des exemples de « start-up » ayant développé une application, d’un hôpital engagé dans la surveillance médicale à distance de ses patients, de telle école étant passée aux tablettes tactiles ou aux tableaux numériques (etc.), mais il sera difficile voire impossible pour chacun de pouvoir donner une image fidèle du niveau avec lequel la transition est en cours.
Notre objectif est de mieux cerner la réalité de cette transition numérique dans la Vallée de l’Oise en recensant toutes les initiatives à l’œuvre sur le territoire.
4. Élaborer une stratégie autour du numérique ?
Il sera alors possible d’envisager, en connaissance de cause, l’élaboration d’un schéma stratégique du numérique tel que plusieurs territoires en ont réalisé ces dernières années.